-Tu ne le rattrapera jamais, abandonne.
Dit Lessmac en reprenant son souffle. Le cerf,qui depuis ce matin nous avait donné du fil à retordre venait de me glisser entre les doigts à travers la forêt.
-Ah ouai ? Et d'après toi qu'est-ce qu'on va manger ce soir ?
Rétorquais-je d'un ton dur.
Par la suite je ne vis rien venir, un sifflement perçant se fit alors entendre et j'eus juste le temps de voir une flèche foncer droit sur moi, suivie d'un coup de vent près de mon cou. D'instinct je bondis sur le coté et bandai mon arc, prêt à riposter.
-Qui est là, montrez vous !
Criai-je sur le qui-vive. Pas de réponse.
Je vis alors lessmac, l'air béa, fixer un buisson à dix mètres de là.
-Ekö, viens voir.
Je me rendis près de mon ami, et vis avec étonnement, le corps d'un cerf, une une flèche figée en plein coeur.
La nuit tombait. Nous n'avions pas reparlé de l'incident qui c’était produit dans la forêt mais une chose était sûre, nous avions le ventre plein. Après un bon repas, Lessmac sortit de son sac deux peaux de siffleur, les déplia et se blottit dans la sienne sans démontrer sa fatigue. Lessmac était un marchand alavarien. Il avait la vingtaine et était plutôt petit pour son âge, un mètre soixante tout au plus. Cheveux roux, assez courts, yeux marrons, et peu musclé, il avait néanmoins un caractère bien trempé, qui me plaisait bien.
Je le connut lors d'une de mes aventures, à parcourir les contrées de Gwendalavir. Je me trouvais dans les collines de Taj quand j'entendis un homme appeler au secours. L'homme en question était Lessmac. Effrayé et hors d'haleine, il essayait désespérément de fuir un tigre des prairies qui était lancé à sa poursuite. Instantanément je bandai mon arc, décochai une flèche qui alla se planter dans la tête du fauve, le tuant net. Après cela, Lessmac s'écroula par terre, à bout de souffle. Il me raconta par la suite qu'il était parti d'Al-Vor, après la foire annuelle, avec sa cargaison, pour retourner chez lui à Al-Chen, mais sur la route des pillard lui tendirent une embuscade. Il avait pu leur échapper, mais avait perdu sa cargaison, ses chevaux et se retrouvait maintenant perdu lui même dans les collines de Taj. Depuis ce jour là, je lui promis de le ramener chez lui sain et sauf, et en me remerciant nous priment la route en direction d'Al-Chen. En chemin nous vîmes au loin les falaises hautes et escarpées des Dentelles vives et avions changé de route pour enfin finir dans cette foutue forêt d'Ombreuse.
Lessmac c'était endormi. Somnolant près du feu , je me remémorai les multitudes de voyages que j'avais pu effectuer, quand je sentis une présence. Je me levai discrètement, essayant de scruter les alentours. Il faisait noir et je n'y voyait presque rien, mais soudain une voix retentit dans la nuit.

(ouille ouille ouille les fautes d'orthographe !!! tu t'es relu ? Je vais t'envoyer une correction de ton texte si tu veux, essaye de faire attention à ce que tu écris xD
Veux tu que je fasse intervenir un de mes personnages dans ce RP ?)

( Vas-y pas de problème ! )

(J'avais compris, évite de trop poster de messages hors rp )

Depuis trop longtemps, Talyna avait du mettre sa vie de Marchombre entre parenthèses, depuis trop longtemps elle avait du tout laisser de côté, assumer ses responsabilités de mère, mais aussi sauver la population Alavirienne des plans du maléfique Heyrode Til'Hoon. La guerre était enfin terminée, mais elle n'était pas libre pour autant, il lui fallait encore aider ses amis à reconstruire tout ce qui avait été détruit par le Tyran.. C'était trop de pression. Depuis des années elle se battait sans trêve, ne goûtant que trop rarement au bonheur. L'amour de sa vie était sans doute mort, quelque part au loin, et son fils Lujan ne suffisait plus à rendre sa vie supportable. Il fallait qu'elle apaise son âme tourmentée.
La solution s'imposa à son esprit un soir de pleine Lune. Un voyage, seule. A un endroit où personne ne viendrait la trouver. Elle fit ses bagages, n'emportant que le strict minimum : des habits, une couverture, quelques provisions, ses dagues et son sabre. Elle laissa Lujan aux bons soins de son "oncle" Kaien, elle savait qu'il serait en sécurité. Et dès l'aube, elle quitta la Citadelle des Frontaliers, chevauchant en direction de la sombre forêt d'Ombreuse ....

Deux semaines plus tard, Talyna avait enfin retrouvé la paix. Après plusieurs jours à sillonner le silence tranquille de la forêt, elle était enfin apaisée. Les chants des oiseaux, les bruissement du vent dans les branches, le parfum de l'humus, du sous-bois, tout avait emporté au loin ses tourments et sa peine. Ombreuse avait ravivé en elle son ascendance Faëlle, et la Marchombre se sentait plus forte, goûtant avec délice chaque force qui l'entourait, elle nageait dans une aura de sérénité et d'harmonie. Elle était vivante, elle était Marchombre.

Lentement, Talyna prit le chemin du retour. Son fils lui manquait, elle avait hâte de le retrouver, mais elle voulait profiter encore un peu de son voyage avant de rejoindre Lujan.

Ce jour là, elle observait un vol de Crissanes dorées, tentant de repérer où les succulentes volailles allaient atterrir, histoire d'avoir quelque chose à mettre dans son assiette. Les oiseaux se posèrent enfin, à une trentaine de mètres d'elle, inconscients de la présence d'une Marchombre affamée derrière eux. Sans un bruit, Talyna se mit en position : elle se concentra et tendit le bras gauche devant elle et ferma les doigts, brillant d'une faible lueur irisée, un arc, cadeau du Rentaï, apparut dans sa main. Elle écarta alors les doigts de sa main droite, et une fine flèche, faite de la même matière brillante se matérialisa. La Marchombre encocha sa flèche et banda son arc, prête à tirer, lorsqu'un bruit de cavalcade interrompit sa chasse. Ses proies s'envolèrent en poussant des cris alarmés.

Talyna poussa un juron, et décida d'aller voir qui était l'importun. Elle ne tarda pas à apercevoir un cerf, qui lui bondit sous le nez et se cacha dans un fourré, bientôt suivi par un petit homme roux et pantelant, et d'un jeune chasseur Faël à l'air contrarié. Visiblement, ceux-ci venaient de perdre leur diner et commençaient à se quereller. N'ayant pas envie de les entendre troubler le calme de la forêt, Talyna décida de les aider. Elle banda à nouveau son arc, visa soigneusement, et décocha sa flèche. Celle-ci passa près du Faël en sifflant, et alla se planter dans le coeur du cerf, qui gisait à présent au milieu des buissons. La Marchombre laissa les deux compères s'interroger sur le pourquoi du comment, et reprit sa route, espérant trouver une autre proie à se mettre sous la dent.

A la nuit tombée, Talyna s'arrêta et installa son campement pour la nuit dans les larges branches d'un chêne centenaire. Elle n'avait pas trouvé de proies, et c'est le ventre vide qu'elle tenta de trouver le sommeil. Mais.. rien n'y faisait, elle avait trop faim. Elle roda donc aux alentours de son camp, à la recherche d'une quelconque nourriture, lorsque les lueurs d'un feu attirèrent son attention. Plus silencieuse qu'une ombre, elle s'avança au milieu des arbres, prenant soin de rester invisible. L'homme roux de tout à l'heure dormait, enveloppé dans une peau de siffleur. Le Faël était assis près du feu, perdu dans ses pensées. Mais il ne tarda pas à repérer sa présence, et se leva sans bruit, scrutant les alentours. Talyna eut un sourire malicieux, et, toujours dissimulée dans l'ombre, décida de se faire entendre :

- Il n'est pas très prudent de garder allumé un feu en forêt la nuit, dit-elle, espiègle. On ne voit pas venir les ennemis...

Talyna avait décidé de s'amuser un peu. Oui. Elle allait taquiner un peu ce Faël qui lui avait fait perdre ses proies, et puis, peut-être que s'il se montrait intéressant, elle se montrerait. Peut-être avait elle encore une chance de se remplir l'estomac finalement.
La Marchombre émit un rire cristallin et joyeux, qui résonna doucement dans le silence nocturne...

- Il n'est pas très prudent de garder allumé un feu en forêt la nuit, on ne voit pas venir les ennemis...
La voix qui venait de parler, me fit sursauter. C'était visiblement celle d'une jeune femme. Mais son ton ironique, me fit tiquer. J’essayai de voir d'où pouvait bien provenir cette voix, quand elle émit un rire cristallin, qui me mit hors de moi.
-Ce n'est plus la peine de vous cacher! Criai-je, sur la défensive.
Il n'y eut pas de réponse, alors je décidai de ruser.
-Il y a avec moi un puisant dessinateur, si vous ne vous montrez pas j'irai le réveiller, et lui ordonnerai de faire pleuvoir sur vous une nuée de flèches, vous ne pourrez pas vous cacher indéfiniment.
Je sortis ce mensonge sur le coup de la colère et le regrettai, lorsqu'elle éclata de rire. Mais cette fois sons rire fût nerveux, incontrôlable.
J'allai répliquer, quand je vis une silhouette se faufiler entre les arbres. Tous les sens en alerte, je regardai la silhouette marcher vers moi d'un pas assuré. Arrivée près du campement, je la vis. C'était comme je le pensais, une jeune femme. Elle avait des cheveux d'une étonnante couleur violette qui lui tombaient jusqu’aux hanches et de magnifiques yeux dorés. Sa peau était mate comme celle de ma race et sa silhouette fine et élancée. Elle s’approcha de moi d'une démarche fluide et me sourit. Je fus instantanément frappé par sa beauté, et par l’aura de force qui émanait d'elle. Je me mis soudain à rougir ce qui était très rare chez moi et lui rendis son sourire.
-Qui êtes vous ? Et que faites vous ici à une heure aussi tardive ?
Elle me fixa, mais ne parut pas vouloir me répondre.
-Je suppose que c'est vous qui avez failli m’embrocher ce matin, ou je me trompe? Lui dis-je, sarcastique.
Elle rit de nouveau, acquiesça, et me raconta son histoire.

Elle s'appelait Talyna, et était partie depuis déjà deux semaines de la citadelle des frontaliers, pour rejoindre la foret d'ombreuse en quête de solitude et de calme. Quand elle me raconta nôtre passage malencontreux de ce matin et la perte de ses proies, je ne pus m’empêcher de rire. Elle me dévisagea , ce qui me dissuada de continuer. Pourtant elle continua à me fixer d'un air insistant et je compris où elle voulait en venir.
-Avez vous faim?
Elle acquiesça ,et je lui tendis des restes du cerf qu'elle accepta avec joie. Une fois rassasiée, elle me demanda ce que nous faisions moi et Lessmac au beau milieu de cette forêt. Je lui racontai que je devais escorter Lessmac, qui n'était en fait qu'un simple marchand, pour rejoindre la citée D'Al-Chen. Mais nous avions du faire un détour par la forêt d'Ombreuse, pour éviter de franchir les falaises abruptes des Dentelles Vives. Elle me dit par la suite qu'elle était sur le point de repartir pour la citadelle des frontaliers et me demanda, si elle pouvait se joindre à nous pour un bout de chemin. J'hésitai , mais lui donnai finalement mon accord. Elle alla chercher ses affaires non loin de là, et revint avec un gros sac a dos. Elle l'ouvrit, sortit une peau de siffleur semblable a la nôtre, se blottit dedans avec aise et ne dit plus rien.
-Au-fait je m’appelle Ekö.
Visiblement la conversation était close, alors à mon tour je rentrai dans ma peau de siffleur, et c'est en réfléchissant au virement qu'avait pris le cours de la journée, que je m'endormis d'un sommeil sans rêve .

( Ai-je le droit de m'incruster sauvagement avec mon nouveau Heyrode ? )

Hum perso, pour moi y'a pas de problème.

(bah viens ! Mais gentiment hein..)

( Juste pour savoir, du coup, avec le nouveau contexte, tu ne me connais pas du tout ? )

(à priori tu es un inconnu)

( Owki. Prévenez-moi quand je peux post. )

(quand tu veux ! tu peux nous surprendre pendant notre sommeil :p )

(bon je continue moi)

Le soleil se levait sur la forêt d'Ombreuse, se glissant entre les frondaisons des arbres, allumant des flaques de lumière dorée sur le sol. L'air frais sentait l'humus et les aiguilles de pin, une douce brise agitait les feuilles. Il était temps de reprendre la route.
Talyna s'étira et s'éloigna un peu de ses compagnons pour se lancer dans ses exercices d'étirements matinaux, elle s'immergea dans la gestuelle Marchombre pendant près d'un quart d'heure. Enfin, revigorée, elle rejoignit Lessmac et Ekö pour prendre un rapide petit déjeuner. Lorsqu'ils furent tout trois rassasiés, il rangèrent leurs affaires dans leurs sacs. Ils allaient partir, mais Talyna allait oublier quelqu'un. Elle s'arrêta et lança un long sifflement, trois fois. Et tandis que ses compagnons l'observait d'un air intrigué, un hennissement se fit entendre, bientôt suivi d'un galop. Zhéfir, l'étalon doré de la Marchombre les rejoignit.
Talyna s'approcha de son cheval, et lui grattouilla le menton :
- Salut mon vieux, tu as passé de bonnes vacances ?

Elle accrocha son sac sur le dos de Zhéfir, puis lança à ses compagnons :
- Vous n'avez pas de montures ? Ca irait tout de même plus vite !

Puis, sans attendre la réponse, elle se mit en route.



Ils marchèrent pendant plusieurs heures, discutant de choses et d'autres, et Lessmac s'avéra être un compagnon de voyage fort sympathique, Ekö n'était pas en reste non plus. Ils allaient s'arrêter pour pique-niquer, lorsqu'un grand bruit secoua la forêt, faisant s'envoler tous les oiseaux. Tous les animaux se terrèrent dans leurs trous, et un silence inquiétant s'installa.
- Qu'est-ce que c'était à votre avis ? souffla Talyna, sur ses gardes.
- On aurait dit que ça venait de par là, fit Lessmac, en désignant un point sur leur gauche.

Talyna consulta Ekö du regard, puis dégaina son sabre :
- Allons voir..
Et elle s'engouffra à travers les buissons..

(Heyrode si tu veux t'incruster, c'est le moment)